Par Mohamed K. – La guerre et le génocide sont devenus des affaires lucratives. Le rapport de Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens occupés, a dénoncé la complicité de 48 entreprises et institutions, telles que Palantir, Lockheed Martin, Alphabet (Google), Amazon, IBM, Caterpillar, Microsoft et le MIT, ainsi que des banques, assureurs et sociétés immobilières, qui tirent profit de l’occupation et du génocide en Palestine.
Le rapport inclut une base de données de plus de 1 000 entreprises collaborant avec Israël et appelle à rompre tous liens commerciaux avec le pays, sous peine de responsabilité pour complicité de crimes de guerre. Il qualifie l’occupation israélienne de terrain idéal pour tester armes et technologies de surveillance, en l’absence de supervision et de responsabilité, rapporte le magazine américain CounterPunch.
Selon Albanese, le génocide de Gaza perdure car il est économiquement profitable. Des sociétés issues de pays se disant favorables à la Palestine profitent depuis des décennies de l’économie de l’occupation, aujourd’hui transformée en économie du génocide. Les territoires palestiniens servent aussi de terrain d’essai pour des technologies militaires et de surveillance, désormais exportées à l’échelle mondiale.
Pour rappel, le rapport condamne les entreprises fournissant à Israël les armes et équipements utilisés pour détruire maisons, écoles, hôpitaux et infrastructures palestiniennes. Les territoires palestiniens, transformés en marché captif, sont exploités pour leur main-d’œuvre, leurs ressources et leur territoire, tandis que les colonies illégales sont construites et alimentées grâce à ces profits. Israël bénéficie de cette exploitation, causant la perte d’environ 35% du PIB palestinien.
Des institutions financières – banques, fonds de pension, compagnies d’assurance – participent à l’occupation illégale en finançant les activités israéliennes. Les universités, y compris occidentales, sont également pointées du doigt pour avoir soutenu idéologiquement et matériellement la colonisation.
Les technologies de surveillance, initialement développées pour contrôler les Palestiniens, sont ensuite commercialisées à l’échelle mondiale. D’anciens outils de destruction dans les territoires occupés sont maintenant utilisés à grande échelle à Gaza, rendant impossible le retour des populations déplacées.
Israël utilise Gaza comme terrain d’essai pour des technologies militaires de pointe : drones, IA, F-35, systèmes de ciblage automatisé. Ces armes sont ensuite vendues comme «testées au combat», générant d’immenses profits. Depuis 2020, Israël est le 8e exportateur d’armes au monde, avec Elbit Systems et Israel Aerospace Industries (IAI) comme principaux fournisseurs.
Des entreprises mondiales comme Maersk, FANUC, Chevron, Microsoft, Amazon, Google, Caterpillar, participent activement à l’armement, la surveillance, la logistique et l’économie de guerre israélienne. Microsoft, IBM, et Palantir sont directement impliqués dans les infrastructures militaires et sécuritaires d’Israël.
Le projet «Nimbus», d’une valeur de 1,2 milliard de dollars, confié à Amazon et Google, offre à Israël un accès quasi total aux technologies de cloud, IA et traitement de données, renforçant son système de surveillance.
Les machines Caterpillar D9 sont utilisées depuis longtemps pour démolir les habitations palestiniennes et ont été transformées en armes télécommandées. Des groupes comme Hyundai, Doosan et Volvo fournissent également les équipements lourds utilisés pour détruire ou reconstruire sur les ruines palestiniennes.
Le rapport cite plus de 371 colonies et avant-postes illégaux construits grâce à ces entreprises. Des groupes immobiliers, comme Keller Williams, vendent activement des propriétés dans les colonies, souvent à des étrangers. Des plateformes comme Booking.com et Airbnb listent des logements situés dans ces territoires occupés.
Dans le secteur énergétique, Chevron et BP extraient du gaz des champs palestiniens, alimentant Israël tout en contribuant à l’annexion permanente. En parallèle, des obligations d’Etat israéliennes sont achetées par des banques comme BNP Paribas, Barclays, et des gestionnaires d’actifs tels que Blackrock et Vanguard, finançant directement la guerre.
Enfin, des organisations caritatives confessionnelles (juives et chrétiennes) financent les colonies via des dons défiscalisés dans plusieurs pays. Des universités, comme le MIT, sont impliquées dans des projets militaires israéliens liés aux drones et à la surveillance.
Ce réseau global financier, technologique, logistique et académique rend possible le génocide palestinien, et toutes ces entités doivent être tenues responsables au même titre que l’armée israélienne.
M. K.
D’où BDS d’ailleurs le boycott économique culturel sportif a montré son efficacité en Afrique du Sud lors de l’apartheid.
FREE PALESTINE
972mag.com , l’excellent site de Yuval Abraham co réalisateur de l’excellent documentaire « No other land « ,montre que ces salopards de Microsoft sont complices
Le Chaos, le Business Modèle du 21e Siècle
Pas de crise, pas de chantier. C’est bien simple. Les entreprises ne prospèrent pas dans l’ordre, mais dans l’imprévu. Une rupture de canalisation, un accident industriel, une pandémie mondiale… Voilà le terrain de jeu. Ce n’est pas qu’une question de réagir à des situations imprévues, c’est surtout savoir exploiter l’urgence comme levier de profit.
Les chantiers fleurissent là où les plans ne tiennent pas. Le chaos ? Une opportunité déguisée. Pas de plan de réorganisation sans chaos préalable, pas de répartition de budget sans que quelqu’un ait fait sauter la banque de l’ordre établi. Vous croyez qu’on investit dans l’entretien préventif ? Que nenni ! Le business, c’est réparer quand ça casse, pas avant.
Et si les gouvernements ont appris une chose, c’est que dans l’incertitude, les marchés ont soif. Un monde trop stable ? Un marché trop calme ? Voilà qui pourrait tuer les profits, l’illusion de l’urgence, et avec, la belle mécanique de la reconstruction perpétuelle.
PS : Dans le chaos, il y a toujours des dégâts collatéraux. Mais bon, c’est du business. L’économie passe avant tout, et tant pis si ça laisse des traces. On a le temps de reconstruire… ou pas.