Le président directeur-général (PDG) de Sonatrach, Rachid Hachichi, a affirmé, lundi à Oran, que son groupe place le partenariat, l’investissement, l’innovation et la technologie au cœur de sa stratégie pour réussir une transition énergétique progressive, équilibrée et durable, conciliant développement économique et préservation de l’environnement.
S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture de la 13e édition du Salon international Africa & Mediterranean Energy & Hydrogen Exhibition and Conference (NAPEC 2025), Hachichi a souligné que le slogan retenu pour cette édition («Accélérer l’accès à l’énergie de demain et parvenir à un mix énergétique efficace grâce au partenariat, à l’investissement, à l’innovation et à la technologie») «traduit une ambition commune que partagent tous les acteurs du secteur énergétique».
Il a expliqué que ces quatre piliers sont indissociables, à savoir le partenariat pour «conjuguer les efforts et échanger les expériences», l’investissement comme «levier essentiel pour concrétiser les ambitions», l’innovation comme «moteur du développement» et la technologie en tant qu’«outil décisif pour accélérer la transformation et renforcer l’efficience».
Le même responsable a estimé que le débat sur l’énergie ne se limite plus à la disponibilité ou aux prix, mais englobe désormais les enjeux de durabilité, de sécurité et de propreté.
A ce titre, il a mis en avant le rôle de la numérisation, de l’intelligence artificielle et des technologies de traitement de données dans l’amélioration du rendement énergétique, ainsi que les perspectives offertes par les technologies de capture, de stockage et d’utilisation du dioxyde de carbone pour réduire l’empreinte carbone tout en prolongeant la viabilité des ressources fossiles.
Dans le même sens, Hachichi a insisté sur l’importance d’investir dans la réduction des émissions de méthane, rappelant que cet objectif constitue un axe central de la stratégie environnementale de Sonatrach, conforme à la nouvelle politique climatique de l’entreprise visant à maintenir un équilibre entre la croissance économique et la lutte contre le changement climatique.
Il a réaffirmé que le gaz naturel demeure une énergie de transition incontournable, car il s’agit «de la source fossile la plus propre et la plus flexible, permettant une meilleure intégration des énergies renouvelables».
Le PDG a précisé que le mix énergétique national repose sur un équilibre entre le présent, dominé par le rôle central du gaz et du pétrole pour la sécurité énergétique et l’avenir, tourné vers les énergies nouvelles et renouvelables, notamment l’hydrogène vert et l’énergie solaire.
Evoquant la coopération internationale, Hachichi a rappelé le protocole d’accord signé le 14 octobre 2024 à Oran entre Sonatrach, Sonelgaz et leurs partenaires européens (VNG d’Allemagne, SNAM et Sea Corridor d’Italie, et Verbund Green Hydrogen d’Autriche) pour évaluer la faisabilité d’un projet intégré de production et d’exportation d’hydrogène vert vers l’Europe via le SoutH2 Corridor.
Cette initiative, a-t-il souligné, «illustre les perspectives remarquables qu’offre la coopération entre les deux rives de la Méditerranée» et «confirme la position de l’Algérie comme partenaire fiable dans la construction d’un avenir énergétique durable».
Le responsable a également mis en avant l’importance stratégique de l’Afrique dans l’avenir énergétique mondial. Riche en ressources et en capital humain jeune, le continent représente, selon lui, un espace de coopération prioritaire pour Sonatrach, notamment dans les domaines de l’exploration, de la production, des infrastructures, de la formation, de la recherche et de l’innovation.
Pont naturel entre l’Afrique et l’Europe, l’Algérie, a-t-il rappelé, œuvre à renforcer ses partenariats africains et méditerranéens afin de promouvoir le développement durable et réduire les inégalités d’accès à une énergie moderne et sûre.
Hachichi a, enfin, souligné que le dialogue, l’échange d’expériences et le partage de savoir-faire entre les acteurs du secteur sont aussi importants que l’investissement lui-même.
Il a indiqué que plusieurs experts de Sonatrach prendront part aux travaux de Napec à travers des interventions scientifiques et techniques destinées à présenter les projets de l’entreprise et à enrichir le débat avec les partenaires présents.
Clôturant son allocution, le PDG de Sonatrach a salué les efforts des organisateurs du salon et exprimé le vœu que cette 13e édition constitue «une véritable plateforme pour rapprocher les visions, partager les projets et tracer un avenir énergétique meilleur pour l’Afrique, la Méditerranée et le monde».
R. E.
