Par Farida O. – A l’occasion du soixante et onzième anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954, le général d’armée Saïd Chanegriha, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale et chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), a adressé un message empreint d’émotion et de solennité à l’ensemble des membres de l’armée ainsi qu’au peuple algérien tout entier. Dans sa lettre de félicitations, le chef d’état-major a salué les sacrifices des martyrs et des moudjahidine qui ont offert leur vie pour que l’Algérie recouvre sa liberté et sa dignité, affirmant que la Révolution de Novembre demeure une «miracle divin» et un repère éternel dans la mémoire nationale.
Saïd Chanegriha a rappelé que la guerre de Libération nationale fut l’œuvre d’un peuple conscient des visées coloniales, déterminé à résister à un système d’oppression qui ne se contentait pas d’exploiter les richesses du pays, mais cherchait à anéantir son identité par la langue, la religion et la culture. Le colonialisme français, a-t-il souligné, avait cru pouvoir imposer sa domination en privant les Algériens de leur essence, mais «il échoua face à un peuple refusant la soumission et prêt à se sacrifier pour sa dignité». La Révolution du 1er Novembre, a-t-il poursuivi, a été le couronnement de décennies de luttes populaires et l’expression la plus pure de la volonté d’un peuple décidé à arracher sa souveraineté.
Dans son message, le chef d’état-major a insisté sur le fait que la commémoration de cette date historique ne devait pas se limiter à des cérémonies symboliques ou folkloriques. Il a exhorté les Algériens à puiser dans les valeurs et les principes de Novembre une source d’inspiration pour affronter les défis actuels, soulignant que le contexte géopolitique mondial et régional exige aujourd’hui plus que jamais «lucidité, vigilance et unité nationale». Pour lui, la Révolution n’est pas seulement un événement du passé, mais une école de courage et de patriotisme qui doit guider l’action collective du présent.
Evoquant la dimension universelle de la lutte algérienne, Saïd Chanegriha a rappelé qu’elle fut un modèle pour les peuples opprimés du monde, une étincelle qui a contribué à ouvrir la voie de la libération dans de nombreux pays, tout en insistant sur le caractère profondément national et populaire de la Révolution, née de l’esprit du peuple algérien et nourrie de ses valeurs propres, loin de toute influence étrangère. «Ni orientale ni occidentale, mais algérienne», a-t-il rappelé. Cette authenticité, a-t-il ajouté, reste la clé de la résilience du pays et la base sur laquelle il faut continuer à bâtir l’avenir.
Le général d’armée Chanegriha a, par ailleurs, évoqué la relation indéfectible entre le peuple et son armée, citant en exemple la solidarité et la cohésion qui ont marqué les années 1990, lorsque l’Algérie faisait face au terrorisme. Il a rappelé que c’est cette union sacrée entre le peuple, l’armée et les forces de sécurité qui a permis de vaincre la barbarie et de préserver la République. Cette cohésion, a-t-il soutenu, demeure «le bouclier protecteur de la nation» contre toute tentative d’atteinte à sa souveraineté.
Le chef d’état-major a tenu à rappeler que l’indépendance n’a pas été une faveur concédée par le colonisateur, mais «le fruit légitime des sacrifices d’un peuple entier». Il a appelé les générations de l’indépendance à mesurer la valeur de cet héritage et à le défendre avec la même ardeur que leurs aînés, considérant qu’il s’agit d’une responsabilité morale et patriotique. Fidèle à cette vision, Chanegriha a réaffirmé l’engagement de l’Armée nationale populaire, «héritière fidèle de l’Armée de libération nationale», à poursuivre son développement et à renforcer ses capacités pour garantir la sécurité et la stabilité du pays.
En conclusion, il a exhorté les membres de l’armée à poursuivre leur mission avec dévouement et discipline, à faire du souvenir du 1er Novembre un moteur pour l’excellence et la vigilance, et à ne jamais oublier de s’incliner devant la mémoire des martyrs de la Révolution et de ceux du devoir national tombés pour la défense de la patrie.
F. O.



