Par Houari A. – Les services de sécurité ont frappé un grand coup contre le trafic de drogue, en interceptant, à quelques jours d’intervalle, deux cargaisons majeures de cocaïne dans le sud et l’est du pays. Si ces opérations illustrent l’efficacité et la coordination exemplaire des forces de l’ordre, elles soulèvent aussi une inquiétude croissante : l’Algérie semble désormais inscrite sur la carte des grandes routes du narcotrafic international.
La première affaire a eu lieu à Adrar, dans le sud du pays, où la brigade mobile relevant de l’Inspection des sections des douanes a réussi à déjouer une tentative de contrebande de 81 kilogrammes de cocaïne. Selon le communiqué publié mardi soir par la Direction générale des Douanes, l’opération a été menée en coordination avec l’Armée nationale populaire, la Gendarmerie et la Police nationales. Outre la saisie de la drogue, le moyen de transport utilisé dans le trafic a été confisqué.
Cette action, souligne la même source, s’inscrit dans le cadre des missions de protection et de lutte contre toutes les formes de contrebande, notamment celles menaçant la santé publique.
Quelques jours plus tard, à Sétif, les éléments de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) ont mis au jour un réseau international de trafic de cocaïne. Cette opération d’envergure a permis la saisie de plus de 22 kilogrammes de cette drogue dure et 17 kilogrammes de kif traité.
Fruit d’un long travail de renseignement et d’investigation, soutenu par des recherches techniques, l’enquête a révélé que les membres du réseau utilisaient des systèmes de communication par satellite pour coordonner leurs activités. Huit personnes ont été arrêtées, tandis que les autorités ont mis la main sur plus de 335 millions de centimes, des appareils de communication interdits, quatre véhicules, ainsi que des motos et une motomarine. Les suspects ont été présentés devant le procureur de la République près le pôle spécialisé.
Ces deux affaires, d’une ampleur exceptionnelle, témoignent à la fois de la vigilance des forces de sécurité, tous corps confondus, et de la montée en puissance inquiétante du trafic de drogue dure dans la région. La quantité de cocaïne saisie en quelques jours dépasse les 100 kilogrammes, un chiffre alarmant qui confirme que les trafiquants cherchent désormais à utiliser le territoire algérien comme voie de transit vers l’Europe ou le Moyen-Orient.
Si la riposte sécuritaire reste ferme et coordonnée, les experts estiment qu’il faudra renforcer la coopération régionale et les moyens de surveillance pour enrayer durablement ce phénomène.
H. A.


