Le ministre des Affaires étrangères a affirmé que l’adoption à l’Assemblée nationale française d’une résolution visant à dénoncer l’accord algéro-français de 1968 «est une affaire franco-française». «C’est attristant de voir un pays aussi grand que la France faire de l’histoire d’un autre pays, indépendant, souverain, l’objet d’une compétition électorale anticipée en France», a dit Ahmed Attaf dans un entretien à la chaîne AL24.
«Très sincèrement, j’ai beaucoup de respect pour l’Assemblée nationale française, mais lorsque j’ai vu ce vote, la première pensée qui m’est venue à l’esprit est [que] la course à l’échalote se poursuit », a-t-il déclaré, non sans ironie.
«Sur le fond, cette affaire est une affaire entre l’Assemblée nationale française et le gouvernement français. C’est une affaire intérieure, c’est une affaire franco-française. Elle ne nous concerne pas pour le moment», a souligné le chef de la diplomatie, tout en précisant qu’« elle pourrait nous concerner si ça devient une affaire de gouvernement à gouvernement, parce que l’accord de 1968 est un accord intergouvernemental. C’est un accord international et le gouvernement français ne nous a rien dit à ce sujet, et donc, sur le fond, nous ne réagissons pas.»
«Nous n’avons rien vu venir et nous espérons ne rien voir venir», a conclu le ministre des Affaires étrangères.
R. I.



