Le mouvement de solidarité espagnol avec le peuple sahraoui a annoncé l’organisation, samedi prochain, d’une marche dans la capitale, Madrid, pour soutenir le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination, à la liberté et à l’indépendance.
Le militant espagnol des droits de l’Homme, Manuel de la Rosa Hernandez, a expliqué que cette marche «intervient cinquante ans après la signature de l’accord de Madrid, le 14 novembre 1975, qui a permis au Maroc d’occuper le Sahara Occidental».
«Nous, en tant que syndicats, organisations sociales, groupes de solidarité, devons soutenir fermement la marche de soutien au peuple sahraoui, le samedi 15 novembre», a souligné Hernandez.
Il a ajouté que cette date «est une occasion importante de rappeler au gouvernement espagnol son engagement à soutenir toutes les initiatives politiques nécessaires pour parvenir à une solution juste et durable à travers un référendum qui permette au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’indépendance et à la souveraineté sur l’ensemble de son territoire et ses ressources .
En parallèle, les organisateurs de cet évènement ont indiqué, dans un communiqué, que l’Etat espagnol, qui a occupé le territoire jusqu’en 1975, n’a pas appliqué les résolutions des Nations unies qui l’obligeaient à organiser un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui, rappelant que le 14 novembre 1975, l’Espagne a contribué à la signature de l’accord tripartite illégal de Madrid et a cédé le Sahara occidental au Maroc et à la Mauritanie avant que le Maroc n’en prenne le contrôle exclusif.
Le communiqué précise que, selon l’ONU, l’Espagne conserve le statut juridique de puissance administrant le Sahara Occidental, tandis que le Maroc est considéré comme une puissance occupante.
Concernant les prisonniers politiques, notamment ceux du groupe Gdeim Izik, le mouvement de solidarité a appelé Madrid à faire pression sur le Maroc pour les libérer et enquêter sur les responsables des attaques de drones contre des civils et les traduire devant la justice.
Enfin, il a souligné la nécessité de mettre en place des mécanismes internationaux de responsabilisation, notamment un organe indépendant de surveillance des droits de l’Homme chargé de présenter des rapports périodiques au Parlement européen sur l’application des arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne, et l’arrêt de toutes les activités économiques exploitant les ressources du Sahara Occidental.
R. I.



