Par Mohamed K. – A New York, le vent du changement souffle jusque dans les arcanes de la diplomatie mondiale. Le nouveau maire de la métropole, Zohran Mamdani, a déclaré qu’il ferait arrêter le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’il venait à fouler le sol new-yorkais, en exécution du mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI). Une déclaration sans précédent dans l’histoire politique américaine, et un geste fort face à un dirigeant coupable de crimes de guerre à Gaza.
Le mandat d’arrêt, émis en novembre 2024, accuse Netanyahou et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, d’avoir commis des crimes contre l’humanité lors de l’agression israélienne contre la bande de Gaza. Selon les juges, ils ont orchestré une campagne militaire visant délibérément à affamer la population civile, à détruire les infrastructures vitales et à soumettre des millions de Palestiniens à des souffrances inhumaines. Ces actes, estime la CPI, ne relèvent pas d’une erreur militaire mais d’une politique planifiée d’anéantissement.
Zohran Mamdani, élu sur une ligne progressiste et pro-palestinienne, n’a jamais mâché ses mots. Pour lui, New York, ville de diversité et symbole d’ouverture, ne peut pas servir de refuge à ceux qui foulent aux pieds le droit international. «Si Netanyahou met un pied ici, il devra répondre de ses crimes. Aucune immunité ne protège les bourreaux», a-t-il martelé.
Les faits reprochés à Netanyahou sont accablants. En un an de guerre, plus de 65 000 Palestiniens ont été tués, selon les estimations des organisations humanitaires, dont une majorité de femmes et d’enfants. Des quartiers entiers de Gaza ont été rasés par des bombardements incessants. Les hôpitaux ont été détruits, les médecins pris pour cible, et les convois d’aide humanitaire bloqués à répétition. Des millions de civils ont été privés d’eau, de nourriture, d’électricité et de médicaments.
L’armée israélienne, sous les ordres directs du criminel Netanyahou, a mené des attaques aveugles contre des écoles, des camps de réfugiés et des abris de l’ONU. Les images venues de Gaza ont fait le tour du monde : des enfants sortis des décombres, des familles anéanties, des hôpitaux transformés en morgues. Les témoignages des survivants décrivent une terreur méthodique, une destruction systématique du tissu social et humain palestinien. Pour la CPI, il ne s’agit pas de «bavures», mais bien d’un plan militaire dont l’objectif était d’anéantir Gaza et son peuple.
La position du nouveau maire de New York est un acte de résistance morale, qui oppose la conscience des peuples à la complicité des gouvernements. Tandis que Washington continue de protéger Israël, New York, par la voix de Mamdani, rappelle que nul n’est au-dessus de la loi. Si Netanyahou venait à se rendre dans la ville, ce ne serait plus une visite diplomatique, mais un test historique de la capacité d’une partie des Etats-Unis à faire primer la justice sur la politique.
M. K.



