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Lettre de Steinmeier à Tebboune : l’affaire Sansal catalyseur d’un nouveau deal algéro-allemand

Par Nabil D. – Le président de la République a reçu un message de remerciements du président de la République fédérale d’Allemagne, Frank-Walter Steinmeier, saluant son geste humanitaire pour avoir accordé sa grâce à Boualem Sansal. Cette décision, présentée comme un acte d’humanité et de sagesse politique, a suscité une vive reconnaissance de la part de Berlin, tout en révélant un renforcement des relations amicales entre l’Algérie et l’Allemagne.

Dans son message, le président allemand a exprimé sa «grande satisfaction» à l’égard de la réponse favorable donnée par Abdelmadjid Tebboune à sa demande de libération. «C’était pour moi une grande source de préoccupation et c’est une bonne chose qu’il soit libre», a-t-il écrit, avant d’ajouter : «Ce geste témoigne de la qualité des relations et de la confiance entre l’Allemagne et l’Algérie.»

Ces mots, lourds de sens, qui vont au-delà du simple échange diplomatique, marquent une consolidation tangible du partenariat entre Alger et Berlin, deux acteurs majeurs sur leurs continents respectifs.

L’affaire Sansal se transforme ainsi en levier de rapprochement stratégique. L’Algérie, géant du Maghreb, apparaît aujourd’hui comme un partenaire fiable et respecté par la locomotive économique de l’Europe. Ce renforcement de la coopération bilatérale ouvre des perspectives prometteuses.

Pendant ce temps, la France observe avec un certain embarras cette entente croissante. Ses signaux d’ouverture et ses appels du pied se multiplient, mais l’Algérie n’entend pas se laisser dicter le rythme. Les dirigeants français devront revoir leur attitude condescendante chevillée au corps s’ils espèrent renouer avec le partenaire incontournable qu’est l’Algérie.

Le geste de clémence envers Boualem Sansal aura eu des répercussions bien au-delà du champ humanitaire, en ce qu’il symbolise la maturité diplomatique d’une Algérie sûre d’elle-même.

En agissant avec hauteur et discernement, Alger envoie un message clair. Le temps des rapports déséquilibrés est révolu. Désormais, c’est sur la base du respect mutuel et d’intérêts partagés que l’Algérie entend construire ses partenariats. En répondant positivement à la sollicitation du président allemand, sur un geste de confiance et d’humanité, le président Tebboune consolide l’image d’un Etat fort, souverain et respecté, prêt à dialoguer d’égal à égal avec les grandes puissances.

N. D.