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Pourquoi l’Algérie doit maintenir indéfiniment fermée la frontière avec le Maroc

Pa Anouar Macta – Le Maroc cherche à transformer la fermeture de la frontière algérienne en une prétendue guerre afin d’en tirer un bénéfice diplomatique auprès de Washington. Sous couvert de réconciliation, Rabat tente d’imposer le récit d’une Algérie belliqueuse pour mieux se présenter en artisan de paix. Une stratégie de diversion destinée à masquer ses propres dérives internes.

En réalité, il n’existe aucune guerre entre les deux pays. La fermeture de la frontière relève d’une décision souveraine, prise pour protéger le territoire algérien des réseaux mafieux et des trafics transfrontaliers. Ironie du sort : les Etats-Unis de Donald Trump menacent d’intervenir au Venezuela pour la drogue mais feignent d’ignorer le rôle du Maroc comme plateforme régionale du narcotrafic. L’annonce par l’émissaire américain Witkof d’un futur traité de paix illustre cette incompréhension : l’Algérie ne signe pas la paix quand elle n’a jamais fait la guerre.

Ouvrir la frontière fragiliserait la sécurité nationale et celle du Maghreb tout entier. L’Algérie constitue un rempart pour la Tunisie, la Libye et, au-delà, pour l’Europe méditerranéenne. Une ouverture incontrôlée créerait un nouvel axe pour les trafics, du Sahara à l’Italie.

Derrière la rhétorique marocaine de la fraternité se cache une autre réalité : celle d’un pays en crise sociale. Les jeunes Marocains ne réclament pas la réouverture des frontières mais une redistribution équitable des richesses et une gouvernance digne. Le régime marocain préfère détourner l’attention vers un ennemi extérieur plutôt que d’affronter ses propres échecs.

Le Maroc a en outre alimenté les tensions en soutenant des mouvements hostiles à l’Algérie, tels que le MAK, espérant légitimer une organisation terroriste sur la scène internationale. Ce jeu dangereux a rompu les liens de confiance entre les deux peuples.

Le problème n’est donc pas la frontière, mais la manipulation. L’Algérie reste fidèle à ses principes : souveraineté, sécurité et non-ingérence. Si Washington veut comprendre la région, il devra regarder au-delà du mirage marocain.

A. M.