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Quand la visite de Saïd Chanegriha en Corée dérange : cette souveraineté qui fait trembler

Par M. Aït Amara – Il suffit d’un simple déplacement pour que la machine de la désinformation s’emballe. La visite du chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le général d’armée Saïd Chanegriha, en Corée du Sud, dans le cadre du salon international Seoul ADEX 2025, a déclenché une panique feutrée dans certains cercles hostiles à l’Algérie. A peine le communiqué officiel du ministère de la Défense nationale publié – pourtant précis et sans ambiguïté – que les clairons habituels de la propagande anti-algérienne se sont mis à jouer leur partition bien connue : la calomnie par l’amalgame.

Sans vergogne, ces faussaires de l’information ont tenté de faire croire que le général d’armée se rendait en… Corée du Nord ! Un mensonge aussi grotesque que révélateur. Révélateur de leur malaise. Car ce qui dérange, ce n’est pas une prétendue confusion géographique – ridicule artifice pour intoxiquer l’opinion –, mais bien la dynamique réelle et assumée de l’Algérie vers une diversification stratégique de ses partenariats militaires, dans le respect total de sa souveraineté.

L’Algérie choisit librement ses partenaires. Elle ne prend d’ordre de personne, et c’est bien là ce qui irrite tant. En participant à un événement d’envergure internationale comme le Seoul International Aerospace & Defense Exhibition, sur invitation officielle de son homologue sud-coréen, le ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale réaffirme une doctrine claire, celle d’une coopération multilatérale, ouverte, mais strictement dictée par les intérêts nationaux propres.

L’Algérie, forte de sa glorieuse histoire de lutte pour l’indépendance, ne renonce pas à l’un de ses piliers fondamentaux, la souveraineté dans ses choix politiques, économiques et militaires. Ce principe, l’ANP le porte haut et fort, en engageant des coopérations technologiques, industrielles et sécuritaires avec des partenaires divers, allant de la Russie à la Chine, de l’Italie à la Corée du Sud, sans jamais se soumettre à une logique de blocs ou d’alignement automatique.

Cela dérange car l’Algérie n’est plus un simple observateur du monde, mais est devenue un acteur central. Sa voix porte, ses décisions influencent. La qualité de son armée, l’intelligence de sa diplomatie, la solidité de ses positions en font un pivot sur l’échiquier géopolitique actuel.

Il suffit de regarder le travail remarquable accompli par Amar Bendjama, représentant permanent de l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU, pour s’en convaincre. Fin stratège, infatigable artisan du dialogue, il incarne cette Algérie qui avance : respectée, écoutée, souveraine.

C’est cette posture libre et assumée qui inquiète. Car l’Algérie ne s’incline pas. Elle va de l’avant, elle choisit, elle décide. Ni les manipulations médiatiques, ni les campagnes de désinformation, ni les tentatives de sabotage diplomatique ne pourront entamer cette trajectoire.

M. A.-A.